On dirait que je vole

DPP 20135-564879

Oh, je suis un oiseau bien trop grand, mes ailes se déploient dans toute leur envergure, elles enveloppent la terre de douleurs.

Face au vent, je n’ai pas peur, je regarde au loin tous les hommes torturés qui s’entretuent pour des idées ou bien quelques deniers.

Je ne lutte plus, je me laisse porter par le souffle d’une brise légère, elle m’emporte bien au-dessus de cette triste terre.

On dirait que je vole pour embrasser l’univers à l’agonie. Que sont nombreux les tourments des âmes torturées de colère ou de haine !

Oh, je suis un oiseau bien trop petit, mes ailes ne peuvent couvrir l’infini des méandres, tous ces chemins tortueux de la foule en souffrance.

Face au vent, je ne peux lutter plus longtemps, je vois au loin tous les hommes courbaturés par la puissance de leurs combats inutiles.

Je ne me bats plus, je me laisse aller au souffle du baiser d’en haut, il m’emporte dans le dedans à l’abri de cette triste terre.

On dirait que je vole pour égayer l’univers endolori. Que sont nombreux les vaines turpitudes des âmes à la superficie d’elles-mêmes !

Oh, je suis un ange aux ailes immenses, mes plumes protègent avec grande amplitude les cœurs des mères brisés par le chagrin.

Face au vent, je ne résiste plus, je contemple au loin tous les cœurs assoiffés par la tendresse oubliée, celle dont le souvenir les fait encore pleurer.

Je ne réagis plus, je me laisse emporter dans le souffle de l’Esprit, Il embrase de son feu les tragédies sans nombre de cette triste terre.

On dirait que je vole pour embellir le monde au cœur transpercé. Que sont nombreuses les angoisses des âmes éloignées du Soleil !

Oh, je suis juste un cœur dont les ailes sont brisées, la plaie est profonde, elle saigne à la vue de tant de divisions.

Face au vent, je ne me cogne plus, je distingue tant de guerres, mes larmes m’emportent dans la splendeur d’un lieu bien haut.

Je ne souffre déjà plus, je me laisse porter par le souffle de l’Espérance. Il étreint de sa chaleur tous les petits abandonnés de cette triste terre.

On dirait que je vole pour boire à l’Amour. Il guérit les êtres aux blessures incurables. Que sont nombreuses les prières dans les bras de l’Amour !

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