Des poésies joyeuses, tristes ou mystiques
Une jolie poésie d'une amie si bien mise en musique avec cette petite vidéo sympathique...
DPP - 145230-54876
Ce texte rassemble les consignes de deux ateliers d'écriture : celui de Laura Wasquez et de Caterina Tosati.
Ecrire un texte qui fait des correspondances entre un mot et une métaphore. Puis : votre personnage a un métier de rêve, à un détail près...
Je suis écrivain
C’est mon métier, ma passion, ma raison.
Mon regard oiseau s’envole en ailes d’anges dans le ciel pauvre de ma vie
Je n’ai pas choisi les griffes de l’existence
Mais je m’élance dans la demeure des anges
Il me vient de là-haut un air nouveau,
L’air frais d’une fenêtre ouverte en direction d’ailleurs
Cet inconnu magnifique au doux parfum céleste vers l’horizon des anges
Mes mains dessinent la danse des mots aux plaies béantes
Elles saignent du ventre du passé mais me portent au cœur des anges
J’ai besoin des mots chaleur, des mots rêveurs, des myriades d’anges
Que me font les exploits des autres, les méchants, les voleurs d’anges ?
Assise dans la douleur dès les matins pluvieux du corps et de l’âme
L’écriture m’emporte hors du temps, hors de moi, dans la lumière des anges
Les scarabées tout noirs, les scorpions empoisonnés, je les oublie,
Ce monde dévoreur à la vitesse du zap n’écrase pas les anges
Dans les geôles du temps, de la solitude ou des blessures
J’arrache les clés, les portes, les barreaux des jours sans joie
Il me les faut tous ces mots anges, anges à venir, anges à écrire
Tout près d’eux dans la chaleur de leurs chœurs angéliques…
A un détail près : je ne sais pas écrire.
Mes mots sont …
Chez les Anges.
DPP - 9867-50487
Cosmos
La terre dans son ocre splendeur m’emporte loin d’ici
Elle tourne sur son axe dans sa valse mouvante à l’infini
Sa ronde vertige les cieux jusqu’aux rivages de l’oubli
Je danse avec elle libre dans l’espace isolé de ma vie
Le feu dans sa chaleur vermeille brûle avec vigueur
Déchirée par son énergie, je m’étincelle en flammes
Son crépitement murmure ses secrets de l’intérieur
J’écoute son chant libre dans l’âtre de mon âme
La mer déchaînée s’écume sur les bords d’une plage
Noyée par ses vagues irrésolues je suis en profondeur
Son eau sous-marine accompagne tous mes voyages
Dans ces lieux inviolés la vie foisonne sans rumeurs
Le vent souffle dans les airs qui propulsent l’espoir
Un oiseau vole et se pose aux sommets de mon être
Les étoiles illuminent mes yeux collés aux fenêtres
De ce monde libre où je vis quelquefois dans le noir
Les fleurs grandissent à l’abri des regards inquisiteurs
Les tempêtes sèment leurs soupirs sans l’écho des fureurs
La voie lactée s’écoule en fleuve et se réjouit lumineuse
Les astres libres suspendent leur beauté sur la voûte radieuse
Les hauteurs respirent au-delà du silence dans un inspire continu
La fragilité des pétales s’effeuille joyeuse sans risque éperdu
Il est des jardins libres d’être ce qu’ils sont depuis toujours
Un cosmos en soi n’a besoin pour vivre que d’un peu d’amour
Mon Dieu, je vous en prie, n’oubliez pas votre petite fleur
Abaissez vos regards sur son île oubliée vers l’intérieur
Il est des mondes libres mais dans la solitude où je meurs
Mon cosmos agonise et n’a besoin pour vivre qu’un peu…
De votre Amour
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L'écriture des anges
J’écrirai en présence des anges.
Il ne manqueront pas de m’inspirer, ils guideront ma plume à leur chant extatique tourné vers la Vision.
Ils souriront de mes mots maladroits, de mes soupirs, de mes murmures, de mes questions.
Ils ne manqueront pas de me guider vers un crescendo, vers un souffle, vers là-haut.
J’écrirai avec tous les anges.
Ils ne cesseront pas de crier mes colères, de chuchoter la paix, de chanter leurs joies, tournés vers la Vision.
Ils riront de mes erreurs, de mes expressions gauches, de mes tourments inutiles.
Ils ne manqueront pas de prendre ma plume pour tracer leurs mots, vers là-haut.
J’écrirai au milieu des bons anges.
Ils n’en finiront pas de psalmodier mes douleurs, de dire messe basse, de danser, tournés vers la Vision.
Ils écriront eux-mêmes mes mots oubliés, mes non-dits, mes récits imaginaires.
Ils ne manqueront pas de raconter ce que je ne peux dire sans pleurer, vers là-haut.
J’écrirai quelque part sous la voûte des anges.
Ils n’arrêteront pas de sécher mes larmes, d’essuyer les maux de la terre, à ma plume tournée vers la Vision.
Ils iront sur les routes de ma prose musicale, mes refrains, mes couplets ignorés.
Ils ne manqueront pas de célébrer la douceur de la solitude écrivaine, vers là-haut.
J’aurai au moins les ailes des myriades d'anges
Ils ne stopperont pas les élans de mes rêves, ils s’élanceront vers le papier à mon âme tournée vers la Vision.
Ils entonneront les vocalises de leurs hymnes, leurs grégoriens éternels si beaux.
Ils ne manqueront pas d’exalter la beauté méconnue, la grandeur insondable, vers là-haut.
J’aurai au moins l’allégresse en audience des anges.
Ils ne réprimeront pas les soleils, les étoiles, les univers d’une terre solitaire tournée vers la Vision.
Ils invoqueront la tendresse des astres, ceux qui jamais ne perdent le sens.
Ils ne manqueront pas de m'indiquer la sublimité de leur belle existence, vers là-haut.
Je serai avec eux dans la foule des anges.
Ils ne bloqueront pas les entrechats, ni les tutus célestes de leur scène tournée vers la Vision.
Ils tournoieront dans l’anneau de l’alliance qu’ensemble nous formerons.
Ils ne manqueront pas de m’adopter dans l’anonymat des écritures, vers là-haut.
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Retourne d'où tu viens !
Toi qui as blessé le cœur d’une enfant aimante
Toi qui mens comme un arracheur d’âmes innocentes
Retourne à tes enfers où le diable charmeur t’enchante
Eloigne toi de moi fils du mal aux paroles accablantes
Celui qui touche à l’enfance est un démon de la terre
Qui n’a pour finalité que la haine à la saveur amère
Retourne à tes idoles où le diable amusé t’enchaine
Eloigne toi de moi fils de l’ombre abreuvé de haine
Tu ne vaux pas mieux que tes pères avant toi
Qui pour trente deniers trahissent toute loi
Retourne d’où tu viens près des anges déchus
Eloigne toi de moi fils de pleutre à l’âme vendue
Quand on malmène l’enfance quel que soit son âge
On n’est rien de moins qu’un maudit sans lumière
Retourne dans l’obscurité à tes tristes présages
Eloigne toi de moi fils du diable à l’âme trop fière
Quand on trompe les autres par des mots plein de miel
On n’est qu’un sot qui creuse son propre cercueil
Retourne à ton vomi savourer ton égo plein de fiel
Eloigne toi de moi fils de Satan gonflé d’orgueil
Le mal existe je l’oublie trop et j’avance sans le voir
Je ne suis que moi mais je garde à tout jamais l’espoir
Que tout ce qui compte après tout c’est de savoir :
« Qu’au soir de la vie, nous serons jugés sur l’Amour ».(*)
(*) St Jean de la Croix
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Une île
Une île perdue au milieu de nulle part
Je la croyais arrimée, ancrée dans l’océan
Etrangère pour mes amis, inconnue pour les autres
Je n’ai plus le goût de la rencontre,
Je veux juste m’allonger sur le sable
Regarder les cimes des arbres s’agiter
Et ne plus rien penser.
Une île sauvage au milieu de ma solitude
J’avais laissé la porte ouverte, j’invitais qui veut entrer
Invisible pour mes amis, refermée sans même une poignée
Je n’ai plus d’attrait pour le bruit des mots
Je veux juste me taire, couchée sur un rocher
Regarder les nuages traverser le ciel
Et ne plus rien chercher.
Une île perdue au milieu de mes larmes
Fouettée par les vents contraires, malmenée par les vagues
Méconnue par mes amis, invisible pour les gens
Je n’ai plus envie de leur parler
Je veux juste écouter les oiseaux, étendue sur le sol
Les contempler dans l’espace tout en haut
Et ne plus rien désirer.
Une ile éplorée au milieu des tourments
Secouée de sanglots, bousculée par tant de maux
Mystère pour mes amis, ignorée par les hommes
Je n’ai plus le désir de m’approcher
Je veux juste me cacher, blottie sur la terre
Et ne plus rien demander.
Une île inaccessible en mon centre isolé
Chahutée par les remous, abîmée par la violence
Délaissée par mes amis, abandonnée du monde
Je n’ai plus la soif de m’habituer
Je veux juste dormir, étalée sur la pierre
Et ne plus rien espérer.
Une île esseulée au point même d’en crever
Bouleversée par les tempêtes, renversée par les peines
Désertée par les amis, oubliée des foules
Je n’ai plus la faim de les comprendre
Je veux juste me reposer, affalée près de l’eau
Et ne plus rien souhaiter.
Une île isolée au milieu de ses chagrins
Eperdue de tristesse, épuisée par ses pleurs
Cachée pour mes amis, écartée du troupeau
Je n’ai plus l’espoir de les rejoindre
Je veux juste oublier, écrasée de solitude
Et puis partir...