Des poésies joyeuses, tristes ou mystiques

Une jolie poésie d'une amie si bien mise en musique avec cette petite vidéo sympathique...

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Ce texte rassemble les consignes de deux ateliers d'écriture : celui de Laura Wasquez et de Caterina Tosati. 

Ecrire un texte qui fait des correspondances entre un mot et une métaphore. Puis : votre personnage a un métier de rêve, à un détail près...

 

Je suis écrivain

 

C’est mon métier, ma passion, ma raison.

 

Mon regard oiseau s’envole en ailes d’anges dans le ciel pauvre de ma vie

Je n’ai pas choisi les griffes de l’existence

Mais je m’élance dans la demeure des anges

Il me vient de là-haut un air nouveau,

L’air frais d’une fenêtre ouverte en direction d’ailleurs

Cet inconnu magnifique au doux parfum céleste vers l’horizon des anges

 

Mes mains dessinent la danse des mots aux plaies béantes

Elles saignent du ventre du passé mais me portent au cœur des anges

J’ai besoin des mots chaleur, des mots rêveurs, des myriades d’anges

Que me font les exploits des autres, les méchants, les voleurs d’anges ?

 

Assise dans la douleur dès les matins pluvieux du corps et de l’âme

L’écriture m’emporte hors du temps, hors de moi, dans la lumière des anges

Les scarabées tout noirs, les scorpions empoisonnés, je les oublie,

Ce monde dévoreur à la vitesse du zap n’écrase pas les anges

 

Dans les geôles du temps, de la solitude ou des blessures

J’arrache les clés, les portes, les barreaux des jours sans joie

Il me les faut tous ces mots anges, anges à venir, anges à écrire

Tout près d’eux dans la chaleur de leurs chœurs angéliques…

 

A un détail près : je ne sais pas écrire.

Mes mots sont …

Chez les Anges.

DPP - 9867-50487

Cosmos

 

La terre dans son ocre splendeur m’emporte loin d’ici

Elle tourne sur son axe dans sa valse mouvante à l’infini

Sa ronde vertige les cieux jusqu’aux rivages de l’oubli

Je danse avec elle libre dans l’espace isolé de ma vie

 

Le feu dans sa chaleur vermeille brûle avec vigueur

Déchirée par son énergie, je m’étincelle en flammes

Son crépitement murmure ses secrets de l’intérieur

J’écoute son chant libre dans l’âtre de mon âme

 

La mer déchaînée s’écume sur les bords d’une plage

Noyée par ses vagues irrésolues je suis en profondeur

Son eau sous-marine accompagne tous mes voyages

Dans ces lieux inviolés la vie foisonne sans rumeurs

 

Le vent souffle dans les airs qui propulsent l’espoir

Un oiseau vole et se pose aux sommets de mon être

Les étoiles illuminent mes yeux collés aux fenêtres

De ce monde libre où je vis  quelquefois dans le noir

 

Les fleurs grandissent à l’abri des regards inquisiteurs

Les tempêtes sèment leurs soupirs sans l’écho des fureurs

La voie lactée s’écoule en fleuve et se réjouit lumineuse

Les astres libres suspendent leur beauté sur la voûte radieuse

 

Les hauteurs respirent au-delà du silence dans un inspire continu

La fragilité des pétales s’effeuille joyeuse sans risque éperdu  

Il est des jardins  libres d’être ce qu’ils sont depuis toujours

Un cosmos  en soi n’a besoin pour vivre que d’un peu d’amour

 

Mon Dieu, je vous en prie, n’oubliez pas votre petite fleur

Abaissez vos regards  sur son île oubliée  vers l’intérieur

Il est des mondes  libres  mais dans la solitude où je meurs

Mon cosmos agonise et n’a besoin pour vivre qu’un peu…

 

De votre Amour

 

 

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L'écriture des anges

 

 J’écrirai en présence des anges.

Il ne manqueront pas de m’inspirer, ils guideront ma plume à leur chant extatique tourné vers la Vision.

Ils souriront de mes mots maladroits, de mes soupirs, de mes murmures, de mes questions.

Ils ne manqueront pas de me guider vers un crescendo, vers un souffle, vers là-haut.

 

J’écrirai avec tous les anges.

Ils ne cesseront pas de crier mes colères, de chuchoter la paix, de chanter leurs joies, tournés  vers la Vision.

Ils riront de mes erreurs, de mes expressions gauches, de mes tourments inutiles.

Ils ne manqueront pas de prendre ma plume pour tracer leurs mots, vers là-haut.

 

J’écrirai au milieu des bons anges.

Ils n’en finiront pas de psalmodier mes douleurs, de dire messe basse, de danser, tournés vers la Vision.

Ils écriront eux-mêmes mes mots oubliés, mes non-dits, mes récits imaginaires.

Ils ne manqueront pas de raconter ce que je ne peux dire sans pleurer, vers là-haut.

 

J’écrirai quelque part sous la voûte des anges.

Ils n’arrêteront pas de sécher mes larmes, d’essuyer les maux de la terre, à ma plume tournée vers la Vision.

Ils iront sur les routes de ma prose musicale, mes refrains, mes couplets ignorés.

Ils ne manqueront pas de célébrer la douceur de la solitude écrivaine, vers là-haut.

 

J’aurai au moins les ailes des myriades  d'anges

Ils ne stopperont pas les élans de mes rêves, ils s’élanceront vers le papier à mon âme tournée vers la Vision.

Ils entonneront les vocalises de leurs hymnes, leurs grégoriens éternels si beaux.

Ils ne manqueront pas d’exalter la beauté méconnue, la grandeur insondable, vers là-haut.

 

J’aurai au moins l’allégresse en audience des anges.

Ils ne réprimeront pas les soleils, les étoiles, les univers d’une terre solitaire tournée vers la Vision.

Ils invoqueront la tendresse des astres, ceux qui jamais ne perdent le sens.

Ils ne manqueront pas de m'indiquer la sublimité de leur belle existence, vers là-haut.

 

Je serai avec eux dans la foule des anges.

Ils ne bloqueront pas les entrechats, ni les tutus célestes de leur scène tournée vers la Vision.

Ils tournoieront dans l’anneau de l’alliance qu’ensemble nous formerons.

Ils ne manqueront pas de m’adopter dans l’anonymat des écritures, vers là-haut.

 

 

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Retourne d'où tu viens !

 

Toi qui as blessé le cœur d’une enfant aimante

Toi qui mens comme un arracheur d’âmes innocentes

Retourne à tes enfers où le diable charmeur t’enchante

Eloigne toi de moi fils du mal aux paroles accablantes

 

Celui qui touche à l’enfance est un démon de la terre

Qui n’a pour finalité que la haine à la saveur amère

Retourne à tes idoles où le diable amusé t’enchaine

Eloigne toi de moi fils de l’ombre abreuvé de haine

 

Tu ne vaux pas mieux que tes pères avant toi

Qui pour trente deniers trahissent toute loi

Retourne d’où tu viens près des anges déchus

Eloigne toi de moi fils de pleutre à l’âme vendue

 

Quand on malmène l’enfance quel que soit son âge

On n’est rien de moins qu’un maudit sans lumière

Retourne dans l’obscurité à tes tristes présages

Eloigne toi de moi fils du diable à l’âme trop fière

 

Quand on trompe les autres par des mots plein de miel

On n’est qu’un sot qui creuse son propre cercueil

Retourne à ton vomi savourer ton égo plein de fiel

Eloigne toi de moi fils de Satan gonflé d’orgueil   

 

Le mal existe je l’oublie trop et j’avance sans le voir

Je ne suis que moi mais je garde à tout jamais l’espoir

Que tout ce qui compte après tout c’est de savoir :

 

 

« Qu’au soir de la vie, nous serons jugés sur l’Amour ».(*)

 

(*) St Jean de la Croix

 

 

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Une île

Une île perdue au milieu de nulle part

Je la croyais arrimée, ancrée dans l’océan

Etrangère pour mes amis, inconnue pour les autres

Je n’ai plus le goût de la rencontre,

Je veux juste m’allonger sur le sable

Regarder les cimes des arbres s’agiter

Et ne plus rien penser.

 

Une île sauvage au milieu de ma solitude

J’avais laissé la porte ouverte, j’invitais qui veut entrer

Invisible pour mes amis, refermée sans même une poignée

Je n’ai plus d’attrait pour le bruit des mots

Je veux juste me taire, couchée sur un rocher

Regarder les nuages traverser le ciel

Et ne plus rien chercher.

 

Une île perdue au milieu de mes larmes

Fouettée par les vents contraires, malmenée par les vagues

Méconnue par mes amis, invisible pour les gens

Je n’ai plus envie de leur parler

Je veux juste écouter les oiseaux, étendue sur le sol

Les contempler dans l’espace tout en haut

Et ne plus rien désirer.

 

Une ile éplorée au milieu des tourments

Secouée de sanglots, bousculée par tant de maux

Mystère pour mes amis, ignorée par les hommes

Je n’ai plus le désir de m’approcher

Je veux juste me cacher, blottie sur la terre

Et ne plus rien demander.

 

Une île inaccessible en mon centre isolé

Chahutée par les remous, abîmée par la violence

Délaissée par mes amis, abandonnée du monde

Je n’ai plus la soif de m’habituer

Je veux juste dormir, étalée sur la pierre

Et ne plus rien espérer.

 

Une île esseulée au point même d’en crever

Bouleversée par les tempêtes, renversée par les peines

Désertée par les amis, oubliée des foules

Je n’ai plus la faim de les comprendre

Je veux juste me reposer, affalée près de l’eau

Et ne plus rien souhaiter.

 

Une île isolée au milieu de ses chagrins

Eperdue de tristesse, épuisée par ses pleurs

Cachée pour mes amis, écartée du troupeau

Je n’ai plus l’espoir de les rejoindre

Je veux juste oublier, écrasée de solitude

 

Et puis partir...