Le blog qui aspire à partager des pensées inspirantes, des histoires captivantes. Un de mes buts est de nous amuser avec les mots. Ici j'écrirai régulièrement un texte inspiré par une image.

Laissez-vous emporter par des images et des photos qui éveillent la sensibilité et la créativité.

DPP - 210256-54875

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Audio : Texte en entier

« Qui vole un œuf… »

 

Céline vivait dans un monde chaotique où seules comptaient les apparences, le superficiel et l’inutile. À plusieurs reprises, elle avait pu s’en rendre compte. Cet après-midi même en ce mois de novembre ensoleillé, elle s’était rendue dans une boutique pour acheter des habits en soldes : quelle ne fut pas sa surprise de voir qu’une personne sur deux portait un visage de marbre, aussi lisse qu’une statue inerte. Si, par curiosité, Céline adressait un sourire à l’un d’eux, aussitôt, la personne en question détournait la tête. « Quelle étrange réaction ! » se disait-elle.

 

Le matin même, elle avait croisé une autre personne sur le trottoir devant un magasin. Ô bonheur, cette fois-ci, celle-ci se mit à lui parler, mais ce ne furent que plaintes, critiques et commérages. Son discours : Une liste interminable de prophéties pessimistes sur l’actualité du moment, sur la société, la politique ou le climat. Céline commençait à s’interroger : « N’y aurait-il que tristesse et désarroi sur cette planète ? »....

 

(suite du texte Audio ci-contre)

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Audio (Texte en entier) :

Le mendiant

 

« Je suis mendiant. Voilà plus dix ans que je suis sur les routes de France. J’ai mis longtemps pour trouver ma vocation. Toute ma jeunesse, j’ai cherché quel était le sens de ma vie, pourquoi étais-je venu au monde, qu’est-ce que le Bon Dieu attend de moi ? Oui, car le Bon Dieu est Bon, forcément, si je suis ici, ce n’est pas pour rien. Je n’ai pas demandé à venir, alors, n’est-ce pas déjà le signe que quelque part, tout là-haut, on attend quelque chose de moi ? Si, bien sûr. J’en suis certain ! »

C’est ainsi que celui qu’on appelait : « Le vagabond de Dieu », se présentait parfois à ses auditeurs. Il provoquait selon les gens soit de la répulsion, soit bien au contraire de l’admiration.

Son métier ? La marche. Sa vie ? Nomade. Il vivait de mendicité. En échange ? La proclamation de la Parole de Dieu. Celle avec laquelle il avait grandi, qu’il gardait tout près de lui, dans une petite pochette, un petit parchemin avec ses extraits préférés de la Bible, là, juste à gauche, sur son cœur.

Nous sommes à la moitié du 18e siècle. Joseph benoît Labre, tel était son nom, n’en finissait pas d’étonner ses contemporains. Partout où il allait, les foules affluaient....

Et vous, que diriez-vous de cette image ?

 

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Audio (Texte en entier) :

Les jumelles 

Sylvaine venait de perdre son dernier emploi. Jusqu’ici secrétaire médicale chez une ophtalmologue, cette dernière venait de prendre sa retraite. Sylvaine se retrouvait donc au chômage après bien des années de fidélité à son poste. Ce n’était pas sans la démoraliser.

Comme cadeau de séparation, son employeur lui avait offert une paire de jumelles. C’était à sa demande que Sylvaine avait reçu ce présent. Elle avait dans l’idée d’aller dorénavant, pendant son temps libre, sur les bords de Loire pour y observer les oiseaux. En effet, depuis plusieurs semaines, elle s’était découvert une nouvelle passion : se promener tout près du fleuve afin d’y contempler les oiseaux nombreux qui s’y trouvaient.

C’est à la suite d’une de ses pérégrinations qu’elle s’était rendue compte du nombre d’espèces qui volaient aux alentours. Aussi, bien décidée à les regarder de plus près, elle s’était autorisée à répondre : « J’aimerais bien avoir des jumelles ! » quand sa chef l’avait interrogée.

 Depuis peu, elle  les portait donc autour de son cou puis s’en allait toute joyeuse à la découverte de la nature si belle, si surprenante aussi, avec toutes ces multitudes de couleurs, de formes, d’ombres, de lumières.  Pour Sylvaine, c’était comme si la nature ressemblait aux pochettes-surprises de son enfance....

(Extrait. Texte certifié DPP)

Et vous que diriez vous  à la vue de cette image ? 

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Audio : (Texte en entier)

Nous avons tous été des enfants

 

Il y a sans doute quelque part sur la terre un enfant dans la joie au milieu de la guerre.

 L’enfant de trois ans parle aux oiseaux, il sèche leurs larmes. Les oiseaux sanglotent tant en ce moment, secoués sur les branches des cèdres du Liban. Du Liban ou d’ailleurs.

Les larmes de la guerre coulent partout. L’enfant reste enfant, il ne quitte pas tout à fait la contrée de l’Espérance.

 Devant ma fenêtre, les feuillages bouleversés se tordent de douleur sous le ciel noir de cette fin de journée. Je suis si loin du Liban ou d’ailleurs. Je suis à distance des bombes, des abris atomiques, des roquettes ou des missiles. Pour l’instant.

Je ne connais pas la guerre. Je ne la vois que derrière mes écrans en dévotion d’actualités.

 Je n’arrive pas à dormir. Agitée par les soubresauts de mes jambes sans repos, on dirait que mon corps est à la guerre avec tous les autres enfants debout au milieu du monde. Tout est si près. Si loin. Là-bas. Ici.

 Tiens, j’ai mis un peu de musique. Je regarde mes rideaux occultant devant mes fenêtres fermées. Les rideaux : C’est beau un rideau quand on y pense....

(Extrait)

 

 DPP - 10198-52012

 

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Audio : (Texte en entier)

Voici, je viens ! 

 

Le soleil peint les feuilles d'automne avec le cuivre de sa lumière crépusculaire. Dans ses bras aux rayons allongés, il aime enduire les feuillages d'un peu de rouille et d'un peu d'or.

On n'imagine pas la joie solaire d'une feuille quand après s'être habillée avec les oripeaux de l'Astre automnal, elle attend impatiente que toutes ses nervures le reflètent comme l'eau du lac à ses côtés.

Quand l'heure viendra, ce sera le ballet merveilleux jusqu'au sol énamouré des feuilles danseuses. Il n'est pas de plus grand plaisir pour la terre humide que ces tourbillons sans pointes ni tutus. Elles voltigent  si bien en  arabesques et farandoles. Elles célèbrent avec grâce la si jolie saison.

Bien qu'enrhumées par les chagrins des averses, prisonnières de la rosée des matins frileux, les feuilles pourtant s'amusent déjà de ce qui les attend : cette course folle où balayées par le vent, elles iront sans regret ni retard toujours droit devant.

Balancées, secouées, chahutées, elles parcourront une distance dont nul ne connait l'ampleur.

Elles se réjouissent d'être si belles pour les yeux du poète. Elles s'enchainent à la nostalgie des promeneurs. Elles se suspendent aux pinceaux de l'artiste qui les peint.....

DPP - 10188-51954 (Extrait)

 

Et vous ? Que diriez-vous de cette image ? En noir et blanc.

 

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(fruit d'un atelier d'écriture avec Laura Wasquez. Thème : écrire un texte avec une voix narrative suivie d'une voix plus orale, familière)

Audio : (Texte en entier)

Hortense

 

Hortense avait les mêmes rêves que l’enfance lorsqu’on croit que tout est possible : les anges et les licornes, les elfes et les dragons, les roses et le petit prince. Elle avait toujours envisagé la vie comme un jeu de marelle à l'heure de la récréation, dans la cour de l’école. Dans son esprit, il y avait les bons d’un côté puis les méchants de l’autre. À ceci près que dans son univers intérieur, les personnes bienveillantes étaient bien plus nombreuses que les esprits morbides ou violents.

À bien y réfléchir, elle avait la beauté rare de l’innocence qui voit les âmes en devenir plutôt que les chagrins du quotidien. Avec les yeux du cœur, elle voyait le monde d’une autre façon que la plupart d’entre nous.

L’autre monde, le vrai, n’était pour elle qu’un décor aléatoire, susceptible de changer à la plus petite occasion, comme celui des théâtres. Hortense était aussi profondément optimiste. À bientôt 60 ans, même son apparence physique la trahissait : elle ne portait pas encore les marques du temps, comme si sa vie intérieure l’avait laissée suspendue aux arbres de la candeur, dans la forêt étoilée d’un monde dont le maître mot était la bonté. Un univers où les habitants restaient anonymes, tout le temps, loin des vicissitudes de notre société. Elle n’avait jamais tout à fait réalisé qu’elle était, elle aussi, une « grande personne ».

C’est ainsi qu’Hortense vivait, respirait, aimait. Elle était rêve, illusions, promesses. Enfant. Une enfant magnifique. Un jour, je m’en suis ouverte à mon amie Véronique, je me souviens très bien de notre échange.

Elle me répondit :

-        Grave ! Comment t’as raison quand tu parles d’Hortense ! Pour tout te dire, moi, j’la trouve un tantinet déjantée ta topine ! Mais j’laime bien, c’est vrai, avec elle, on s’évade. On pense à autre chose. Elle te ferait croire à Aladin, à ses vœux, au Père Noël, aux lutins ! Tu sais, les pt’its nains qui emballent les cadeaux dans une baraque en Islande !

-        Tu m’ fais rire Véronique. On dirait que pour toi elle est plus toquée qu’autre chose !

-        Ah pas du tout ma vieille ! J’te donne cent pour cent raison !.....

(Extrait) - DPP - 10197-51998