Les paroles de ce texte me sont venues en écoutant cette musique. Je propose donc d'écouter cette musique avant ou pendant la lecture.
Je touche le ciel et le firmament étoilé.
Suspendue à la voûte des cieux, je contemple l’univers qui se meurt d’amour.
Tous les oiseaux volent sans bien savoir où aller, on dirait des boussoles égarées sur des branches.
Les arbres eux-mêmes ploient sous l’ardeur de la fièvre qui monte. La terre est malade, les glaciers fondent. L'absence partout s’installe, sans permission ni retard.
Les couleurs s’estompent, les tempêtes balayent nos âmes à toute vitesse.
Je croise au loin les saules éperdus de chagrin tandis que la lune cherche à mourir dans un coin.
Les lampes sont éteintes, des bourrasques éventent l’air vicié de nos peurs.
Quel est ce paysage ? Est-ce désolation ou le virage vers un absolu qui me tend déjà les bras ?
Je ne sais, on dirait que tout se meurt d’amour.
Se lève devant moi la clarté lumineuse et transparente de mes souvenirs d’enfant, le temps des promesses, des demains merveilleux.
Se lève juste là, comme un oripeau, l’amour qui nous mendie toujours.
Je ne suis plus qu’errante aux mains tendues vers le ciel.
Mon âme est une biche assoiffée de désir.
On dirait que tout autour de moi se meurt d’amour.
Je cherche mes mots, ils sont aussi vains que les trophées de nos guerres.
Qui sommes-nous ?
La vie est un mystère.
La pluie verse tant de larmes en mon âme esseulée.
Pourtant, il est des soleils solitaires (*) dans les prairies du temps.
Je ne sais plus où je suis. Ni si je suis. Ni où je vais.
Je suis là comme un roseau empêché dans les marais mouvants.
Ce goût des violences humaines m'accable !
Ici tout se meurt un peu plus par manque d’amour.
Le ciel éternel nous cherche dans le tréfonds de nos espoirs, de nos rêves.
J’entends souffler la brise de ses soupirs énamourés.
Qui sommes-nous ?
J’aperçois là-bas deux grands bras qui s’approchent de moi.
Ils viennent de là-haut, du firmament, là où l’infini embrasse nos âmes ferventes.
Tandis qu’ici, rien à faire, on dirait bien que tout se meurt d’amour.
Oh mon Dieu, je me perds en mes balbutiements.
J’aimerai dire ce qui est impossible à dire.
Je ne suis qu’une enfant au regard alarmé.
Où qu’il se pose, partout, c’est un cri, c’est une larme, c’est un désert.
J’entrevois la mer pourtant prête à nous rafraichir en ses mugissements.
Cette mer de la tendresse éternelle m’attend.
Tandis que maintenant, en ce soir d’automne, tout se meurt d'amour.
Oh mon Dieu, que vienne cette lumière sans déclin sur nos âmes douloureuses.
Je brûle, oui, je brûle. Je ne suis plus que torche vive incendiée par l’attente.
Qui es-tu ?
Je devine ce pays sans le temps, sans espace et sans la mort.
Tandis qu’à l’instant, je pleure, le monde agonise par manque d'amour.
Que vienne le jour du règne...
...de l'Amour...
(*) : Expression de Ancolies dans une de ses chansons. Ancolies est un auteur que je vous invite à découvrir sur le site "De Plume en Plume". Auteur, compositeur, interprète, écrivain de talent.
DPP - 10199-51739
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