Sacraliser ou désacraliser ?

Photo d'une petite chapelle irradiée par  un coucher de soleil

Mon prochain roman : "La Demeure de l'Ange". 

Un combat pour la Sauvegarde du patrimoine.  

Une restauration de chapelle qui suscitera  bien des soucis. 

 Premier souci rencontré pendant la rédaction de ce roman :

 

Je n'ai pas voulu écrire une histoire qui se passait uniquement entre croyants, un entre soi de baptisés catholiques. Je ne désirais pas parler du vatican, du mystère ecclesial, des dimanches en paroisses, de la réalité dogmatique de la religion,  il n'y a même pas une seule religieuse ou un seul prêtre dans toute mon histoire. Ce devait être l'affaire de "Mr et Mme Tout le monde".

Non, ce livre devait  avant tout parler du patrimoine religieux, de sa conservation. Qu'importe les croyances du lecteur à venir, il devait aimer ce que je racontais.

 

Au départ, je pensais décrire le combat d'une commune peuplée de gens unis bien décidés à sauver sa chapelle....Mais alors l'intrigue perdait en puissance puisque j'avais aussi construit un conflit entre voisins à propos du terrain où se trouvait cette chapelle.

 

J'ai donc imaginé que la chapelle deviendrait propriété privée parce que cédée à ma protagoniste pour un euro symbolique par le diocèse... Mais alors si cette petite église était désacralisée, (puisque en ruines depuis des dizaines d'années), si le diocèse s'en était débarrassée, pourquoi l'Eglise reprendrait de nouveau cette chapelle à sa charge ?  L'Eglise ne resacralise pas  en général un lieu qui a été désacralisé. Je ne sais pas si ces règles tiennent à ce qu'on appelle le Droit Canon.. Recommencer à célébrer des messes ou autres offices liturgiques dans ce lieu ne tenait donc plus la route...L'intrigue devenait surréaliste.....

 

En même temps, je pouvais me dire qu'un évêque, à la suite de la restauration de cet édifice, pourrait peut-être entreprendre une démarche auprès de sa hiérarchie au Saint-Siège, à Rome  ? 

 

Je pouvais aussi envisager que cette chapelle reste ouverte juste pour que les gens viennent y prier. Nous sommes dans un monde qui ne sait plus faire silence mais la soif de vie spirituelle est très grande. Ce n'était pas un scénario inenvisageable. Souvent je l'ai remarqué, les personnes même incroyantes sont en quête de sacralisation. Elles ont le sens du sacré mais souvent elles l'ignorent. Ces lieux peuvent les aider à découvrir en eux un sanctuaire divin. 

 

Comme souvent maintenant, j’ai donc pensé que Notre Dame des Anges, tel est son nom, pourrait aussi être utilisée pour des concerts. Ma protagoniste Christie ferait en sorte que lorsqu'une personne  entre dans ce lieu, au milieu des statues de saints, des peintures représentant des scènes bibliques, elle puisse se recueillir, chanter, partager. Elle serait aussi dans le silence, avec l'odeur de l'encens, près des bougies..

 

En faire un "lieu partagé" même si c'est à titre privé, l'Eglise et/ou la Commune seraient peut-être bien contents de pouvoir en profiter ?

Je ne connaissais pas ces notions de "sacraliser" et "désacraliser". Cela a posé problème pour la rédaction de mon roman. J'ai dû faire de nombreuses recherches internet. Pour rendre cette chapelle à sa vocation première (célébrations religieuses, messes, rites, sacrements), j’ai compris qu’il faudrait de la part de l’Eglise une série de démarches.

Mais après tout, pourquoi pas ? C’est chose rare mais pas impossible. A défaut, ou en attendant, rien n’empêche de venir lire des textes sacrés, de se retrouver soi même parfois seul ou à plusieurs.

 

Voilà donc les soucis que j’ai rencontré à l’écriture de ce roman. Mais au final, sans vous révéler ce qui se passera, quelque soit la finalité de cette chapelle-ci, elle pouvait très bien, comme beaucoup d’autres, être un lieu de vie fraternelle, cultuelle mais aussi culturelle.

 

N'oublions pas que ces chapelles restent habitées par la prière des gens qui nous ont précédées. Un lieu de culte, même passé, on ne peut pas non plus en faire n'importe quoi. Une chapelle transformée en appartement, c'est quelque chose qui me fait toujours un peu mal. Une église a une architecture pleine de symboles : La nef, le transept, l'abside etc.

 

Notre patrimoine est riche de notre vie chrétienne malgré la désaffection de nos paroisses. Notre laïcité si précieuse ne doit pas non plus nous faire oublier nos racines, notre passé, notre histoire.  La vie mystique attire, les gens redécouvrent les trésors de la foi catholique. La vie laïque non plus n'est pas toujours dépourvue de piété. Une église c'est une bénédiction pour nos vies,

 

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