Pourquoi j'écris pour les âmes sensibles, silencieuses ou marginales ??

Les âmes "à part" : 

J’écris pour les âmes sensibles, silencieuses ou marginales, qui cherchent dans les livres non pas des aventures à vivre,mais des espaces où habiter doucement leur intériorité -loin du tumulte, au rythme du cœur et du souffle.

Il m’a fallu du temps pour le comprendre.Cette prise de conscience est née doucement, au fil des pages que j’ai écrites. Elle est venue comme un chuchotement.

Et quand j'ai mis en mots ma réalité d'auteure, j’ai su que telle était ma vérité et que je n'avais pas à copier d'autres auteurs. Je n'avais pas à chercher à leur ressembler.

Pourquoi, pour qui j'écris ?

Je n’écris pas pour divertir. Je n’écris pas pour faire tourner des pages à toute vitesse. Je n’écris pas pour distraire les heures ou remplir les silences. J’écris dans le silence. J’écris pour ceux qui ne le fuit pas.

Il y a des lecteurs que l’on oublie. Ceux qui lisent lentement. Ceux qui n’aiment pas les éclats mais les murmures. Ceux qui ne cherchent pas l’évasion, mais une forme de présence. Ceux pour qui aiment un mot juste, une phrase lente, une image douce.

J’ai longtemps cru que mes romans étaient “à part”. Trop contemplatifs, pas assez spectaculaires, trop intérieurs.

Et puis, j’ai rencontré des lecteurs suite à la publication de mon premier roman Stéréotypie. Ils m'ont dit : « Merci d’avoir mis des mots sur ce que je n’osais pas dire. ». Vous qui avez reconnu en Aurore – l’héroïne de Stéréotypie – quelque chose de vous, de vos gestes cachés, de votre solitude , de vos émotions profondes.

Lire lentement, lire profondément : 

Alors j’ai compris que j’écrivais pour ceux que l’on n’entend pas. Pas par choix marketing. Mais par nécessité. Par fidélité à une voix fragile, mais vraie. Ce que je propose n’est pas un roman “à lire”. C'est un lieu d’intériorité. Un lieu pour habiter. Un lieu pour respirer.

Si vous vous sentez souvent à côté, trop ou pas assez, en décalage ou en quête de quelque chose que vous ne pouvez pas nommer, peut-être que mes mots vous parleront.

Peut-être qu’ils vous feront du bien.

Je continuerai d’écrire. Loin du tumulte. Au rythme du cœur à coeur.

Avec tendresse,Sylvie Deogratias

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