Animal de compagnie et Trouble du Spectre de l'Autisme

Le rôle d'un animal dans le Trouble du Spectre de l'Autisme

 Ou Un petit "assistant émotionnel" pour personne autiste

Depuis quinze ans environ j’ai un chien de compagnie qui vit avec moi. J’ai d’abord eu Câlin, un petit Yorkshire et maintenant Tagada : un petit bichon maltais très petit de 2,5 kg. Tout blanc.

Mon premier roman s’intitule « Stéréotypie », il parle du chemin romancé vers le Diagnostic d’Autisme Adulte. De surcroît chez la femme. Dans mon livre je parle à un moment donné du rôle d’un animal de compagnie dans la vie de ma protagoniste Aurore. Bien qu’adulte, un petit chien peut avoir un rôle très réconfortant pour une personne autiste.

Que la douleur vienne par surcharge sensorielle ou émotionnelle, je me mets alors dans mon fauteuil, Tagada me rejoint. Il dort sur mes genoux. Le simple contact de son pelage et de sa chaleur m’aide à me réguler. Il est ce qu’on appelle : « Un assistant émotionnel ».  Que je souffre à cause du trop de bruit, ou trop de monde ou trop de lumière, ou à cause d’une trop forte émotion, je reviens chez moi, je m’assois, Tagada vient près de moi et tout se calme. Il a le même effet qu’une couverture lestée.

De plus, à cause de mes comportements restreints, ce qu’on appelle des stimmings (balancements, etc), il m’aide à sortir de mon fauteuil pour m’occuper de lui. Mes comportements peuvent parfois devenir très envahissants alors Tagada est là qui régule mes troubles. Je tiens à préciser que je ne souffre d’aucun trouble mental, on dit de moi que je suis très intelligente. Le TSA n’a rien à voir avec un trouble mental, c’est  un trouble envahissant du développement. Ce qui n’est pas pareil. On parlait avant : d’Autisme Asperger. Beaucoup de personnes TSA ont une vie normale (famille, maison, emploi…). Le plus souvent ne sont diagnostiquées que celles qui ont une difficulté plus grande que d’autres.

Mes traits autistiques sont invisibles, je suis de niveau Un.  Ce qui veut dire que je suis autonome. Cela ne m’empêche pas de souffrir et d’être entravée au quotidien par mes particularités atypiques. Tagada est donc là qui m’apaise, il m’aide à sortir de moi, à quitter mes comportements stéréotypés pour être en interaction avec les autres. Mon autisme léger n’empêche pas d’avoir besoin d’une petite aide tel qu’un animal de compagnie.

Depuis ma petite enfance, je suis une grande sensible, vite submergée par les émotions. Ce n’est pas pour rien que j’ai souffert d’épilepsie dans ma jeunesse. Avoir un chien, ou un chat, ou un aquarium par exemple, tout cela aide la personne autiste à se réguler. Il peut m’arriver lorsque je me balance de fredonner : « Hmmmmm ». La fréquence vibratoire m’apaise. Tagada m’aide alors à sortir de mon état modifié de conscience provoqué par mes balancements et  mon écholalie pour revenir à mes activités quotidiennes.

Je suis une personne qui a besoin de beaucoup de solitude. Mon chien facilite souvent la socialisation. Je m’approche des gens et je parle. Une petite conversation avec une inconnue au centre-ville, dans le bruit. Je suis contente. Mais quand je rentre chez moi, cette simple émotion positive provoque aussi en moi une intensité émotionnelle qui  nécessite de me balancer. Alors je me balance. Tagada s’amuse. Je le regarde. Puis après quelques minutes d’apaisement, je reviens à mes activités (Couture, écriture, ménage, ).

Avant, lorsque je travaillais, avant de partir et en rentrant du boulot, je devais me balancer. Les animaux de compagnie ont toujours été pour moi une aide précieuse. De l’extérieur, personne ne peut se douter, rien ne se voit. La vérité c’est que je suis une personne hypersensible.

Voilà cet article de blog est un peu spécial. Il est le témoignage d’une personne dans le Spectre de l’autisme qui a besoin de la compagnie des animaux pour se sentir rassurée, apaisée, en sécurité. Je vis tout de manière intense. C’est une richesse et un handicap. Tagada est mon petit gestionnaire, mon ami, mon soutien. Telle est la vérité de beaucoup de personnes autistes.

Mon premier roman « Stéréotypie », qui est un roman et non pas une biographie, parle d’une femme autiste. Il y a un peu de moi dedans. J’espère donc que ce roman qui sera de nouveau publié dans les mois à venir saura séduire quelques-uns. La neuropsychologie a beaucoup progressé mais il a fallu du temps pour que je sois diagnostiquée. Je ne l’ai été qu’à 57 ans. La France a beaucoup de retard dans ce domaine. Ce fut une véritable révélation. Une déflagration qui m’a permis de me réconcilier avec moi-même, d’aller à ma rencontre. Surtout cela expliquait tout. Je me pardonnais mes attitudes atypiques.

C’est exactement ce que raconte dans mon roman qui pour le moment est toujours en vente sur Amazon avec l’ancienne couverture que j’avais confectionnée moi-même.

Tagada n’est qu’un animal. Quand on me parle de lui, je réponds : « C’est l’Amour de ma vie ». Les cathos bien rigides réagissent par un : « J’espère bien que non ! ». Ils ont raison. Dieu seul est l’Amour de ma vie. Mais on comprend très bien ce que je veux dire par là : Tagada n’est pas qu’un chien. Il n’a qu’une âme instinctive, certes, mais il est très précieux pour ma vie. Même si personne ne s’en doute. Chez moi, tout est caché. Tout est intérieur. Il ne faut pas se fier aux apparences. Je suis entravée chaque jour par mon intensité émotionnelle et sensorielle ( Hypersensible au bruit, à la foule, à la lumière, émotions positives ou négatives).

Je vous invite à découvrir mon livre. J’ai montré sur ma page auteure Facebook et sur l’onglet romans de mon site la nouvelle couverture de ce roman « Stéréotypie », elle reflète merveilleusement bien mon seulement l’histoire d’Aurore mais aussi ma personnalité autiste et unique.

J’ai enregistré un PODCAST sur le rôle des animaux dans l’autisme. Je vous invite à l’écouter pour compléter cet article. Venez vous inscrire sur mon site en page d'inscription !

A bientôt !

Vous pouvez cliquer ci-dessous pour écouter mon PODCAST et découvrir mon roman :